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LA VIE DE JJ THE BEAR

UN GRAND MONSIEUR

 

Pierre Desproges

  

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Pierre Desproges sur scène (1985)

  

Données clés

  

Naissance : 9 mai 1939 à Pantin

Décès : 18 avril 1988 (à 48 ans) Paris

Nationalité : France

Profession : Humoriste

Autres activités : Journaliste

 

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 Pierre Desproges (2e personne sur la gauche) à Châlus, le 26 septembre 1958.

 

 

Pierre Desproges, né le 9 mai 1939 à Pantin, mort le 18 avril 1988, à Paris, est un humoriste français réputé pour son humour noir, son anticonformisme et son sens de l'absurde.

 

 

Sommaire

 1 Biographie

 2 L'Aurore

 3 Radio, télévision

 4 Sur scène

 5 Un humour grinçant 5.1 Ses thèmes favoris

 6 Œuvres 6.1 Posthumes 6.1.1 Diffusion sur Internet

 7 Filmographie

 8 Discographie (45 tours)

 9 Notes et références

 10 Voir aussi 10.1 Articles connexes

 10.2 Liens externes

  

Biographie

 

Pierre Desproges, issu d'une famille de commerçants de Châlus, était un mauvais élève à l'école1. Il passe une partie de son enfance à Luang Prabang (Laos), où son père enseigne le français avant de devenir professeur à Paris2. Après une scolarité et un baccalauréat sans grand relief, en 1959, il part pour vingt-huit mois en Algérie, où il doit accomplir son service militaire, période dont il garde un souvenir exécrable. Ne sachant trop que faire pour gagner sa vie, il entreprend des études de kinésithérapie qu'il abandonne assez vite, écrit des photoromans qu'il confectionne avec ses amis et qui sont publiés, vend des assurances-vie (qu'il rebaptise assurances-mort) puis des poutres en polystyrène expansé3.

 

L'Aurore

 

Il devient ensuite journaliste à L'Aurore, où il entre grâce à son amie d'enfance, la journaliste Annette Kahn, dont le frère, Paul-Émile, était son condisciple au lycée Carnot à Paris. Le chef de service aux informations générales, Jacques Perrier, qui n'aime pas son humour et ne le supporte pas, le fait renvoyer. Il travaille alors à Paris Turf, journal hippique du même groupe de presse. Lorsque Perrier est à son tour licencié, en 1968, Bernard Morrot, nommé pour le remplacer, le fait revenir à L'Aurore et lui confie une rubrique de brèves insolites à l'humour acide que Pierre Desproges appelle la « rubrique des chats écrasés ». Jugé un peu trop caustique, il évite son licenciement grâce à Françoise Sagan, qu'il interviewera plus tard pour Le Petit rapporteur4, et qui écrit une lettre au journal en affirmant qu'elle n'achète L'Aurore que pour la rubrique de Desproges5. Remarqué par ses confrères de la télévision, il devient chroniqueur dans l'émission télévisée de TF1 Le Petit Rapporteur. Sa prestation dans cette émission dominicale de Jacques Martin, au côté de son complice Daniel Prévost, demeure gravée dans l'esprit des amateurs d'humour noir et de cynisme. Il finit toutefois par claquer la porte, car ses interventions sont de plus en plus souvent coupées au montage, et retourne à L'Aurore, où il se sent mieux.

 

Radio, télévision

 

Il participe ensuite à plusieurs émissions de radio sur France Inter :

En 1978 et 1979, il anime en compagnie de Thierry Le Luron l'émission hebdomadaire Les Parasites sur l'antenne ;

En 1980 et 1981, il collabore à Charlie Hebdo avec une petite chronique intitulée Les étrangers sont nuls ;

Entre 1980 et 1983, il est le procureur du Tribunal des flagrants délires en compagnie de Claude Villers et Luis Rego. Ses féroces réquisitoires commencent invariablement par son célèbre : « Françaises, Français, Belges, Belges, public chéri, mon amour... » pour se terminer par une sentence sans appel : « Donc, l'accusé est coupable, mais son avocat vous en convaincra mieux que moi. » ;

 

Article détaillé : Liste des réquisitoires de Pierre Desproges au Tribunal des flagrants délires.

 Il anime en 1986 une chronique quotidienne intitulée Chronique de la haine ordinaire, où il traite de sujets qui le révoltent, à travers des coups de gueule de deux ou trois minutes environ.

 En 1982, il collabore quelques mois au scénario de l'émission Merci Bernard sur FR3.

 Il assure également sur cette chaîne, entre 1982 et 1984 (cent émissions), une chronique intitulée La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède qui, selon lui, divise la France en deux : « Les imbéciles qui aiment et les imbéciles qui n'aiment pas. »

 

Sur scène

 Sur les conseils de Guy Bedos, il est également monté sur scène en 1984 et 1986. Il est mort d'un cancer le 18 avril 1988 et est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris (division 10). Comme un dernier clin d'oeil : le 18 avril est le jour de la "Saint Parfait"! Sa tombe est un petit jardin entouré d'une grille avec une simple plaque, où une partie de ses cendres ont été mélangées à la terre (sur dérogation de la Ville de Paris). Elle est située juste en face celle de Michel Petrucciani et non loin celles de Frédéric Chopin, Claude Chabrol et Mano Solo. Sa maladie n'avait pas été rendue publique et, malgré ses textes contenant des références répétées au cancer, lui-même ne se savait pas atteint. Il a par la suite été opéré d'un nodule, mais a toujours évité d'en savoir plus sur sa maladie6.

 

Un humour grinçant

 

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 Le collège Pierre Desproges à Châlus.

 Célèbre pour son humour grinçant mis en valeur par une remarquable aisance littéraire, Desproges s'est notamment illustré avec des thèmes souvent évités, quoique mal à l'aise face à certaines personnes, « stalinien pratiquant », « terroriste hystérique » ou « militant d'extrême-droite »7. Comme il le disait lui-même : « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde »8.

 Ses traits d'humour révèlent généralement un personnage bon vivant, individualiste et anticonformiste, bien que sa prédilection pour les provocations destinées à prendre en permanence son public à contre-pied des positions convenues le rende difficilement classable.

 Il n'hésite pas à s'attaquer aux sujets les plus sensibles avec une verve féroce.

 Contrairement à ce que prétend la légende, ce n'est pas lui qui a rédigé la dépêche annonçant sa mort (« Pierre Desproges est mort d'un cancer. Étonnant, non ? » en référence à la phrase de conclusion rituelle sur FR3 de La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède), mais Jean-Louis Fournier, réalisateur de la Minute nécessaire et proche de Desproges. Au départ, cette dépêche devait être « Pierre Desproges est mort d'un cancer sans l'assistance du professeur Schwartzenberg », proposée par Hélène Desproges. Mais elle a finalement renoncé à inclure cette précision afin d'éviter d'éventuelles poursuites.

 

Ses thèmes favoris

 

Certains thèmes revenaient de manière fréquente dans ses sketchs : le plaisir sous toutes ses formes (les femmes, la bonne chère, le vin, etc.), mais aussi le cancer, la mort, ou encore le nazisme, l'antisémitisme et autres formes de racismes sont parmi les sujets qu'il aborde régulièrement. Certains éléments narratifs reviennent également, à la manière de gimmicks, dont voici quelques exemples hautement ironiques :

 Son individualisme viscéral, qui lui fait fuir instinctivement toutes les formes de groupes, qui ne sont pour lui que des lieux où s'exprime la bêtise : « Quand on est plus de quatre, on est une bande de cons, alors a fortiori moins de deux, c'est l'idéal » ;

 Il prend souvent Dieu à témoin : « Dieu me tripote », « Dieu me turlute », « Einstein, Dieu ait son âme… et moi-même, Dieu lâche la mienne… », le remerciant parfois : « Merci mon Dieu » ;

 Il parle de Hitler, s'étonnant du sentiment général d'antipathie qu'il inspire, parlant alors du « chancelier Hitler », se demandant si ce qui déplaît le plus aux gens chez lui, « c'est le peintre ou l'écrivain »9 ;

 Idem avec Himmler, à qui il attribue des citations équivoques, comme « Qu'on puisse être juif et allemand, moi, ça me dépasse, il faut choisir son camp. »10, « On ne peut pas être à la fois au four et au moulin » ou encore « Mieux vaut entendre ça que d'être juif » ;

 Il fait référence à la Collaboration comme « l'amitié franco-allemande », disant que c'était « un moyen d'apprendre une jolie langue étrangère à peu de frais » ;

 Toujours dans cette veine, il s'étonne de la disparition du nazisme, « tombé en désuétude après 1945 »11 ;

 Il s'en prend aux jeunes, et plus particulièrement « à leurs problèmes de jeunes, quoi » tout en conseillant aux vieux « de mourir sans les déranger » ;

 Les auditeurs et lecteurs sont malmenés, « sous-doués végétatifs gorgés d'inculture crasse et de Coca-Cola tiède »12, « drogués de télévision »; « bande de légumineuses surgelés du cortex » ;

 La Seine-et-Marne, le 77 et Vierzon reviennent souvent ;

L’armée en prend également pour son grade, par exemple lors du réquisitoire contre Jacques Séguéla, où il profite de son temps de parole pour asséner : « En 1939 déjà, tout le monde, en France, savait que le général Gamelin était un con, sauf les militaires. C'est ça, un secret militaire. » ;

 L’Académie française, « gérontodrome » où les quarante « papy-la-tremblote » se réunissent pour que chacun se « déguise périodiquement en guignol vert avec un chapeau à plumes à la con et une épée de panoplie de Zorro », le tout afin de savoir « s'il y a un N ou deux à zigounette »13 ;

 Julio Iglesias, Tino Rossi (« le jour de la mort de Tino Rossi, j'ai repris deux fois des moules »), « roucouleur radiophonique », Francis Lalanne et le groupe Indochine font partie de ses têtes de Turc de la musique ;

 Yves Montand, dont il raille plusieurs fois dans ses spectacles les prises de position politiques ;

 viennent également, en vrac : le Boléro de Ravel, dont il ne connaît jamais l'auteur (« Mozart était tellement précoce, qu'à huit ans et demi, il avait déjà composé le Boléro de Ravel... ! »; la paroisse Saint-Honoré-d ‘Eylau, représentative du catholicisme bourgeois ; la « Tata Rodriguez » et ses « improbables préparations à base de morue, envoyées par paquets fado » à Luis Rego ; la Troisième Guerre mondiale imminente ; son amour des femmes (« plus je connais les hommes, plus j'aime mon chien ; plus je connais les femmes, moins j'aime ma chienne »), qui n'a d'égal que son amour des bons vins de Saint-Émilion, dont le Figeac 71 ; sa haine du sport en général et du football en particulier, notamment du duel Saint-Étienne-Sochaux.

 

Œuvres

 Le Petit Reporter, 1981, (recueil des « En bref » publiés dans l'Aurore. Presses de la cité. Nouvelle édition: le Seuil. (ISBN 2020490641) (ISBN 2020397145))

 Grandes gueules par deux, 1981, (textes, dessins de Ricord, Morchoisne et Mulatier)

 Des femmes qui tombent, 1985, (roman) (ISBN 2020089742) (ISBN 2020336251)

 La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède, 1995, (court textes) (ISBN 202026093X) (ISBN 2020314274) réédité en 1999 ; les archives vidéo disponibles en DVD s'intitulent L'indispensable encyclopédie de monsieur Cyclopède.

 Les Bons Conseils du professeur Corbiniou (ISBN 2020326396)

 Les Réquisitoires du Tribunal des flagrants délires en deux volumes. (archives audio et vidéo, livres (ISBN 2020686260) (ISBN 2020685361) (ISBN 202068537X) (ISBN 2020628473) (ISBN 2020628589) (ISBN 2020638665))

 Chroniques de la haine ordinaire (livre (ISBN 202032041X) (ISBN 2020689057) (ISBN 2020130513), archive audio)... ces chroniques sont séparées en 2 volumes.

 Manuel du savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis (livre (ISBN 2020321289))

 Vivons heureux en attendant la mort (livre (ISBN 2020320428) (ISBN 2020066157) (ISBN 2020136325))

 Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des biens nantis (livre (ISBN 2020324369)) - couverture Alain Millerand (livre (ISBN 2-02-008658-1))

 Pierre Desproges, La scène (réédité en double CD)

 

Posthumes

 Fonds de tiroir (ISBN 2020109026)

Textes de scènes (ISBN 2020326450)

L'Almanach, Éditions Rivages, 1988, (ISBN 286930269X) (ISBN 2869301685)

Les étrangers sont nuls (ISBN 2020336553) (ISBN 2020191350)

La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute (entretien avec Yves Riou et Philippe Pouchain) (ISBN 2020505738) (ISBN 2020345536))

 Pierre Desproges en BD : Françaises, Français, Belges, Belges, lecteur chéri mon amour (ISBN 2874420271)

 Tout Desproges (ISBN 2020971518)

Desproges est vivant (ISBN 9782757808535)

Desproges en petits morceaux (ISBN 9782757815854)

 

Diffusion sur Internet

 

En septembre 2008, les ayants droit de Pierre Desproges ont passé un accord avec le site Dailymotion pour mettre en ligne des vidéos de l'humoriste, diffusant gratuitement et légalement de nombreux sketches. [réf. nécessaire]

 

Filmographie

1976-1977 : Mini chroniques, série télévisée de René Goscinny et Jean-Marie Coldefy

1977 : Nazis dans le Métro de Michel de Vidas - Albert Hitler.

1981 : Signé Furax de Marc Simenon - L'interprète en langage des signes.

1986 : Triple Sec de Yves Thomas - Un des clients de la brasserie.

 

Discographie (45 tours)

 A bobo bébé, Garima, 1977

Ça, ça fait mal à l'ouvrier, RCA, 1986

 

Notes et références

 1.↑ Interview de Pierre Desproges par les Inrocks [réf. nécessaire]

2.↑ [1] [archive] Le figaro, 2006

3.↑ Deuxième épisode du Feuilleton Desproges (France Inter)[Quand ?]

4.↑ http://www.youtube.com/watch?v=Q-L_0ZC01fI [archive] Interview de Françoise Sagan par Pierre Desproges

 5.↑ « Je ne lis pas L'Aurore mais je l'achète chaque matin pour Desproges », Françoise Sagan (Desproges, portrait de Marie-Ange Guillaume (ISBN: 9782757803653)

 6.↑ Dixième et dernier épisode du Feuilleton Desproges (France Inter) et Pierre Desproges «Je ne suis pas n'importe qui», émission diffusée le 3/10/2011 à 21h35 sur France 5.

 7.↑ Réquisitoire contre Jean-Marie Le Pen.

8.↑ Interview Télérama du 24 novembre 1982 [archive]

9.↑ Lors de son réquisitoire contre Gérard Zwang.

10.↑ Lors de son réquisitoire contre Daniel Cohn-Bendit.

11.↑ Dans l'article National-socialisme de son Dictionnaire.

12.↑ Réquisitoire contre Léon Zitrone.

13.↑ Lors de son réquisitoire contre Jean d'Ormesson.

  

Les citations de Pierre au hasard

 

 

1) sur les femmes

 

 « Entre une mauvaise cuisinière et une empoisonneuse, il n’y a qu’une différence d’intention. »

 « J’ai envie de suggérer l’hypothèse selon laquelle la faible participation des femmes sur la scène politique serait le simple mépris qu’elles en ont. »

 « Je me suis fait auprès de ma femme une solide réputation de monogame. »

 « Plus je connais les hommes, plus j’aime mon chien. Plus je connais les femmes, moins j’aime ma chienne. »

 « ERRATUM

 Dans le petit livre rouge des ultra-féministes américaines : « Le sixième jour, Dieu créa Adam. Puis il corrigea son erreur. »

 « Est-il Dieu possible, en pleine mouvance des droits de la femme, que des bougresses se plient encore aux ordres fascisants d’une espèce de Ubu prostatique de la mode, qui au lieu de crever de honte dans son anachronisme, continue de leur imposer le carcan chiffonneux de ses fantasmes étriqués, et cela, jusqu’au fin fond populaire de nos plus mornes Prisunic ?

 Je t’en prie, ma femme, ma sœur, mon amour, mets ton jean, ou reste nue, mais ne marche pas dans la mode, ça porte malheur. »

 « Giacomo Bonanomi est allé se constituer prisonnier, à l’aube, au commissariat de Bergame. Il a avoué piteusement qu’il venait de tuer sa femme « parce qu’elle prenait toutes les couvertures ».

 « Il y a une chose dont je suis certain c’est qu’il y a autant de misogynes femmes qu’hommes. Les femmes qui servent debout la soupe aux mecs assis ça existe encore et c’est souvent la volonté des femmes… Ce n’est pas un truc de mec la misogynie. »

 « Les canards mâles ont au derrière le plumage vif et chatoyant que les mousquetaires ont au chapeau pour affirmer leur virilité. Les canes ont le plumeau gris terne que les concierges ont dans l’escalier pour souligner leur féminité. »

 « Les femmes et le bordeaux, je crois que ce sont les deux seules raisons de survivre. »

 « Les femmes n’ont jamais eu envie de porter un fusil, pour moi c’est quand même un signe d’élégance morale. »

 « n se demande si c’est vraiment un grand pas vers le féminisme : le MLF du collège « William and Mary », en Virginie, ont décidé de le rebaptiser « Mary and William ».

 « Rien que pour embêter le MLF qui ne sait comment réagir, on vient d’ouvrir à Dallas une école de tricot strictement interdite aux femmes. »

 « Une femme sans homme, c’est comme un poisson sans bicyclette. »

 

2) sur l’amour

 

 « La culture, c’est comme l’amour. Il faut y aller par petits coups au début pour bien en jouir plus tard. »

 

3) sur les animaux

 

 « A Begwalewe, près de Serule au Botswana, Galetwaselwe Mossi a volé une vache à Sir Seretse Khama. On vous fait grâce du nom de la vache. »

 « Charmante tradition française : quand un cheval se casse une patte (pardon, une jambe), on lui tire aussitôt une balle dans la tête en essuyant une larme furtive : « la pauvre bête n’aurait plus pu rapporter de pognon. »

 J’espère que je ne serai pas armé le jour où un propriétaire de chevaux de course se cassera une patte à côté de moi aux sports d’hiver. Je serais capable de tout, pour l’empêcher de souffrir plus longtemps. »

 « Comment ne pas louer la sobriété de la camelle qui peut tenir soixante jours sans fumer le cameau, ou l’admirable pudeur de l’anaconda qui peut se masturber sans bouger les genoux. Non seulement parce qu’il n’a pas de genou, mais parce qu’il lui reste de l’époque où il était quadrupède, deux embryons de papattes enfermés sous la peau à la hauteur des génitoires, ce qui lui permet donc de se chatouiller à l’intérieur à l’abri des gelées matinales. »

 « Contrairement à Villon qui stagnait dans le ruisseau j’ai la chance d’habiter en plein Paris une maison qui donne sur un petit jardin. Quelle joie chaque matin d’ouvrir les volets pour entendre tousser les oiseaux. »

 « En cas de morsure de vipère, sucez-vous le genou, ça fait marrer les écureuils. »

 « Je connais un perroquet parleur qui a poussé les limites de l’imbécillité volaillère jusqu’à l’infini. Branché sur son perchoir avec des grâces altières d’empereur trichromosomique surplombant les arènes à chrétiens, il lui arrivait de se réveiller soudain, à peu près toutes les vingt secondes, pour siffler à tue-tête les cinq premières notes de la marche du colonel Bogey.

 N’était la chaleureuse amitié qui me lie aux humains que cet emplumé a apprivoisés, j’aurais depuis longtemps pris un plaisir exquis à lui défoncer la gueule à coups de clé anglaise ou à lui écarteler le trou du cul à l’aide d’un tisonnier chauffé à blanc. »

 « Je possède un berger allemand. Pouf, pouf. Je suis possédé par un berger allemand.

 Depuis que cet animal partage ma vie, j’ai entendu proférer tant de sottises racistes à son endroit que je me sens tenu de faire une mise au point. La seule bête féroce qui existe au monde s’appelle Marcel. Au lieu de se contenter de pisser autour de son territoire pour en signaler les frontières, elle préfère défendre les siennes avec des rapières et des armes à feu. »

 « Je possède un chat persan. Je suis possédé par un chat persan, pardon. Indépendance et fierté, le chat n’est que noblesse. Surtout les persans, qui se prennent tous pour LE chat. J’ai su tempérer la sublime arrogance du mien : je lui ai coupé la queue, je l’ai tondu comme un caniche, (la fraise et les pattes à pompon) et je l’ai fait dormir dans le frigo pour lui raidir un peu la démarche. Il a gagné en humilité ce qu’il a perdu en grâce : depuis que le berger allemand le sodomise dans sa sciure, sa majesté féline à la couronne un peu penchée. »

 « Je suis le roi du monde », s’est écrié un farfelu en sautant royalement dans la fosse aux tigres du zoo d’Oklahoma City. L’instant d’après, il abdiquait. »

 « Je venais d’apprendre à un ami que j’avais acquis une petite chienne. Une bergère. Allemande, certes, mais une bergère.

 Sans prendre le temps de réfléchir pour ne pas me faire de la peine, il m’a dit en ricanant : « Ah bon ? Un chien nazi ? Tu lui as mis un brassard SS ? J’espère qu’elle n’est pas armée, ta carne ? »

 Méchanceté gratuite. Envie gratuite de blesser. Tu sais très bien que tu ne risques rien de cette petite boule de poils. Tu n’es même pas juif. Tu sais très bien que le seul prédateur, le seul tueur pour le plaisir, la seule nuisance à pattes, se tient sur celles de derrière, afin d’avoir les mains libres pour y serrer son fouet à transformer les chiots en miliciens bavants. »

 « Le lion est un gros con lâche et couard. (…) La plupart du temps, le lion ne chasse pas lui-même. Il n’a pas que ça à faire. Il dort. Il laisse à sa femelle le soin de chasser à sa place, ou bien il se planque derrière elle pour ne pas prendre un mauvais coup de patte de gnou dans ses nobles couilles royales. »

 « Le pangolin ressemble à un artichaut à l’envers avec des pattes, prolongé d’une queue à la vue de laquelle on se prend à penser que le ridicule ne tue plus. »

 « Le xiphophore est un petit poisson de coloration variée, de six à dix centimètres de long, originaire du Mexique, très fécond, et qu’on retrouve fréquemment dans les aquariums, à condition de le mettre dedans. (…) Comme la plupart des poissons, le xiphophore affiche en permanence une expression béate. C’est parce qu’il baise dans l’eau. C’est très très bon pour la béatitude. »

 « Les animaux sont comme des bêtes. D’où leur nom. Ne possédant pas une intelligence supérieure, ils passent leur temps à faire des bulles ou à jouer dans l’eau au lieu d’aller au bureau. »

 « Les animaux sont moins intolérants que nous : un cochon affamé mangera du musulman. »

 « Les escargots n’aiment pas les Français. C’est pourquoi les Français doivent se méfier des escargots qui, sous des dehors bon enfant, cachent en réalité une âme de fauve prêt à bondir. »

 « Les jockeys ne se doutent pas à quel point les chevaux les détestent. En réalité les jockeys ne comprennent rien aux chevaux. J’en ai parlé à mon cheval. Il opine. (…)

 - Pour quelle raison, dit-il, des animaux comme moi, que Dieu a créés pour qu’ils broutent dans les hautes herbes, se prendraient-ils soudain d’affection pour des petits nerveux exaltés qui leur grimpent dessus, les cravachent et leur filent des coups de pied dans le bide dans le seul but d’arriver les premiers au bout d’un chemin sans pâquerettes, pour que les chômeurs puissent claquer leurs assédiques le dimanche ? »

 « Tous les animaux sont utiles à l’homme, parce qu’ils nous aiment, nous gardent et qu’on les bouffe. »

 « Le cochon offre de nombreux points de comparaison avec un autre mammifère sans poils passé expert dans l’art de semer la merde et de se vautrer dedans. »

 « C’est complètement faux de dire que le cochon est sale, c’est le paysan qui est sale de mettre le cochon dans la merde. Au Laos, les cochons vivent dans la nature, ils dorment dans les maisons, ils ne sont pas plus sales que les Laotiens qui sont des gens très propres. Simplement, les cochons s’appellent Kiki… et les Laotiens mangent leurs chiens. »

  

4) sur l’individualisme

 

 « J’ai le plus profond respect pour le mépris que j’ai des hommes. »

  

5) sur le cancer

  

 « Les imbéciles n’ont jamais de cancer. C’est scientifique. »

 « Noël au scanner, Pâques au cimetière. »

 « Moi, je n’ai pas de cancer, j’en aurai jamais je suis contre. »

 « Plus cancéreux que moi, tumeur ! »

 « Il y a si longtemps maintenant que j’attends mon cancer, je ne vais quand même pas partir sans lui… »

 « S’il n’y avait pas la science, malheureux cloportes suintants d’ingratitude aveugle et d’ignorance crasse, s’il n’y avait pas la Science, combien d’entre nous pourraient profiter de leur cancer pendant plus de cinq ans ? »

 

6) sur le carriérisme

  

 « Si j’ai bien compris votre démarche, vous entendez faire écrire votre livre à l’œil par une bande de nègres gratuits dont vous comptez sur la verve ou le talent pour pallier votre propre incompétence littéraire. En échange de quoi vous toucherez les droits d’auteur à leur place. C’est normal, puisque c’est vous qui avez la machine à écrire. (…) Certes, vous n’aurez pas un mot de moi dans votre prochain ouvrage, parce que plus le temps passe et me presse avant que mort s’ensuive, plus j’ai tendance à écrire pour nourrir ma famille et moins j’ai envie d’arroser la vôtre. »

 « Vous me demandez pourquoi j’ai investi dans le rire. Eh bien (…) j’ai investi dans le rire pour le pognon. Pour nourrir ma famille. »

 « Tout petit, je voulais être célèbre et je ne faisais rien pour. À l’école, je m’avérais très vite un élève inexistant. Par goût. J’ai toujours été persuadé – je le suis encore – que les diplômes sont fait pour les gens qui n’ont pas de talent. Malheureusement, il ne suffit pas de ne pas avoir de diplômes pour avoir du talent. »

 « L’héroïsme est la seule façon de devenir célèbre quand on n’a pas de talent. Hélas, la paix, qui est le mildiou de l’héroïsme, s’éternise en France, et je me vois mal héros ailleurs. A la rigueur, j’aurais pu faire pilote de camion-suicide au Liban, mais je n’ai pas mon permis… »

 « Avant de quitter cette scène de théâtre, qui est mon lieu de travail, et où, grâce à votre chaleur et à votre amitié, j’ai la chance de pouvoir gagner ma vie honorablement, je voudrais simplement que nous ayons une courte pensée pour ceux de mes camarades du spectacle qui n’ont actuellement aucun travail, sous prétexte qu’ils n’ont aucun talent. »

 « Il y a une coutume du spectacle qui me gonfle singulièrement, c’est les rappels. C’est totalement absurde, les rappels. Enfin, écoutez, dans la vie normale, dans la vie courante, quand un mec a fini son boulot, qu’est-ce qu’il fait ? Il ne revient pas, il dit au revoir, et il s’en va… Enfin, on n’imagine pas un plombier, re-sonnant  à la porte, après avoir réparé une fuite, juste pour refiler un petit coup de clé de douze. »

 

7) sur la cuisine

  

« Dans notre édition d’hier, une légère erreur technique nous a fait imprimer les noms de champignons vénéneux sous les photos des champignons comestibles, et vice versa.

 Nos lecteurs survivants auront rectifié d’eux-mêmes. »

 « Georges Pompidou fut un grand président. Pourtant il aimait Vasarely, et il voulait détruire la gare d’Orsay et bétonner la Seine. Mais c’est un homme qui n’aurait pas permis que l’on servît un meursault trop glacé sous un loup au fenouil. »

 « Il y a les inventeurs lumineux dont la gloire fracassante résonne longtemps après eux dans les plaines de la connaissance humaine, et puis il y a les inventeurs obscurs, les génies de l’ombre qui traversent la vie sans bruit et s’effacent à jamais sans que la moindre reconnaissance posthume vienne apaiser les tourments éternels de leur âme errante qui gémit aux vents mauvais de l’infernal séjour, sa désespérance écorchée aux griffes glacées d’ingratitude d’un monde au ventre mou sans chaleur ni tendresse.

 Parmi ces besogneux du progrès, ces gagne-petit de la connaissance qui ont contribué sans bruit à faire progresser l’humanité de l’âge des cavernes obscurantiste à l’ère lumineuse de la bombe à neutrons, prenons le temps d’une pensée émue pour Jonathan Sifflé-Ceutrin, l’humble et génial inventeur du pain pour saucer? »

 « J’ai des rapports extrêmement ambigus avec les contrepèteries : je les trouve toujours et elles ne me font jamais rire. C’est extrêmement pénible. J’ai comme ça un copain qui a horreur des champignons et qui en débusque tous les automnes à chaque pied de chêne. Il adore les contrepèteries. Il est malheureusement incapable d’en trouver une seule.

 Alors je l’aide, et en, échange, il me refile un ou deux bocaux de ceps en conserve. »

 « A l’instar de l’androgyne, jamais tout à fait mâle et pas vraiment femelle, la tomate n’est pas le fruit qu’on nous dit, ni le légume qu’on voudrait nous faire croire.

 Le charme envoûtant de son goût flibustier tient tout entier dans cette trouble ambivalence, sel acide et sucre amer, qui vous explose en bouche quand vous croquez dedans. La tomate se mérite. (…) »

 « Quand on sait l’ignominie du poulet basquaise, on ne s’étonne plus de la virulence des exactions de l’ETA militaire. »

 « Sociologiquement lamentable, historiquement minable, géographiquement quelconque, la Provence, finalement, ne brille que par sa cuisine… Ah si ! Tout de même ! Une bonne cigale Melba, je dis pas ! Autant le chant de la cigale, qui est assez loin du cri de la Mobylette, autant le chant de la cigale peut s’avérer exaspérant, autant la chair de cette vermine est succulente. »

 « Endive nF. Sorte de chicorée domestique que l’on élève à l’ombre pour la forcer à blanchir. La caractéristique de l’endive est sa fadeur : l’endive est fade jusqu’à l’exubérance. (…)

 L’endive, en tant que vivante apologie herbacée de la fadeur, est l’ennemie de l’homme qu’elle maintient au rang du quelconque, avec des frénésies mitigées, des rêves éteints sitôt rêvés, et même des pinces à vélo. »

 « Tout au long de cette vie tumultueuse où j’ai donné la joie sur d’innombrables sommiers dont j’ai oublié le nom, j’ai compris qu’on pouvait juger de la sensualité d’une femme, ou d’un homme, bien sûr, mais ce n’est pas tellement mon truc, simplement en observant son comportement à table. Prends-en de la graine, jeune dragueur qui m’écoute. Celle-là qui chipote devant les plats nouveaux exotiques, celle-là qui met de l’eau dans le pauillac, qui grimace au-dessus des pieds de porc farcis, qui repousse les myrtilles à côté du filet de sanglier, celle-là crois-moi, n’est pas sensuelle, c’est évident! Comment voulez-vous qu’une femme qui renâcle devant une saucisse de Morteau puisse prendre ensuite quelque plaisir… avec une langue aux olives ou des noisettes de veau? »

  

8) dieu

 

 « Dieu a dit : "tu aimeras ton prochain comme toi-même", c’est vrai. Mais Dieu ou pas, j’ai horreur qu’on me tutoie, et puis je préfère moi-même, ce n’est pas de ma faute. »

 «  Je résiste à la tentation de m’asseoir à la droite de Dieu de peur que ça soit bon. C’est par morale chrétienne. »

 « Je viens de rompre avec Dieu.

 Je ne l’aime plus.

 En amour, on est toujours deux. Un qui s’emmerde et un qui est malheureux.

 Depuis quelque temps, Dieu me semblait très malheureux

 Alors, j’ai rompu. »

 « Même dans les déjeuners plutôt gais, il arrive toujours un moment où un ange passe, Dieu sait pourquoi puisque c’est lui qui le fait passer. »

 

9) la famille

  

 « Vieux parents, vous tous qui déclinez en parasites, accrochés à vos familles, sachez vous  éteindre sans bruit, comme un réfrigérateur qui cesse de trembloter quand on le débranche. En toutes circonstances, effacez-vous, gémissez doucement, claudiquez sans à-coups, emmitouflez vos vieux os, gantez vos arthrites métacarpiennes disgracieuses, étouffez vos tristes toux matinales, minimisez vos cancers, c’est une simple question de délicatesse. »

 « À trop manger sa mère on devient orphelin. »

 « Les orphelins ne s’imaginent pas l’acharnement à survivre dont sont capables certains octogénaires pour le seul plaisir de raconter leurs congés payés au Tréport en 36 à des gens qui s’en foutent. Ça dort à peine trois heures par nuit, ça consomme cent vingt-cinq grammes de mou par jour, ça ne tient pas plus debout qu’un scénario de Godard, mais ça cause… »

 « Quéquette en juin, layette en mars. »

  

10) sur la guerre

 

 

 « À la guerre il est important de savoir reconnaître l’ennemi. Car, sans ennemi, la guerre est ridicule. »

 « Ce qu’il nous faudrait, c’est une bonne guerre ! »

 Nombreux sont autour de nous les gens qui lâchent cette petite phrase en soupirant. Mais l’instant d’après, ils retournent vaquer à leur petite vie mesquine et n’y pensent plus. Or, si nous voulons vraiment la guerre il ne suffit pas de l’appeler de nos vœux en levant les yeux aux ciel d’un air impuissant.

 Ne rêvons pas : la Troisième guerre mondiale n’aura pas lieu ces jours-ci. Alors, pourquoi n’organiserions-nous pas une guerre FRANCAISE, dans laquelle les forces en présence seraient toutes françaises? Et puisque la haine est le moteur de la guerre, apprenons à nous haïr entre nous. Ah ! Certes, il est plus facile de haïr les Arabes ou les Anglais dont les mœurs incroyablement primitives ont de quoi révulser.

 Mais chaque région de notre pays a ses rites et coutumes qui ne sont pas les mêmes que ceux de la région d’à côté. Ainsi, pour bien, nous haïr entre Français, nous devons tenter d’oublier ce qui nous unit, et mettre l’accent sur ce qui nous sépare. »

 « Démilitariser les hymnes nationaux, ça c’est une bonne idée. Il est tout à fait inouï de constater que dans les pays du monde où ce sont les civils qui font le pain, les maisons, les outils et les chansons, les fêtes nationales et leurs hymnes glorieux sont, au mieux, des apologies de l’engeance kaki parasitaire ou, au pire, des appels hurleurs au meurtre guerrier. Si les ministères concernés m’avaient fait l’honneur de solliciter mon avis, quant aux paroles de la Marseillaise, j’eusse depuis longtemps déploré que les soldats y mugissassent et préconisé vivement que les objecteurs y roucoulassent, que les bergères y fredonnassent et que les troubadours s’y complussent. »

 « L’ossuaire de Douaumont est très joli. Il contient les restes de 300 000 jeunes gens. Si l’on mettait bout à bout tous les humérus et tous les fémurs de ces garçons et leurs 300 000 crânes par-dessus, on obtiendrait une ravissante barrière blanche de 2 476 kilomètres pour embellir le côté gauche de la route Moscou-Paris.

 Le sacrifice des 300 000 morts de Douaumont n’a pas été vain. Sans Verdun, on n’aurait jamais abouti à l’armistice de 1918, grâce auquel l’Allemagne humiliée a pu se retrouver dans Hitler. Hitler sans lequel on n’aurait jamais eu l’idée, en 1945, de couper l’Europe en deux de façon assez subtile pour que la Troisième soit désormais inévitable. »

 « Il ne faut pas désespérer des imbéciles. Avec un peu d’entraînement, on peut arriver à en faire des militaires. »

 « Allons, boutonneuses et boutonneux, ne nous gaussons plus de la guerre de 39-45 sans laquelle l’humanité n’aurait jamais découvert le Zyklon B, le général de Gaulle, la bombe atomique et le bas nylon indémaillable sans lequel la jambe de la femme ne serait jamais qu’un vulgaire membre inférieur. »

 « Deux péronnelles à peine réglées – à en juger par le timbre juvénile de leur crécelle – jouaient à faire un débat sur le thème de la drôle de guerre : « Ah ben moi, disait l’une, qu’est-ce que j’en ai à foutre que ça soye les Allemands ou que ça soye les Français qui-z-ont gagné la guerre. Nous on est des jeunes et on a des problèmes des jeunes qui z’ont des problèmes ».

 Boudin! Si c’étaient les Allemands qui l’avaient gagnée, celle-là, aujourd’hui tu serais peut-être au Vel d’hiv en train de regarder trépigner le fils Goebbels. Sur le plan artistique, c’est pas plus nul que Plastic Bertrand, d’accord, mais la différence c’est qu’aux galas nazis, si l’entrée est gratuite, c’est plus dur d’en sortir. »

 

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